Le festival Le Livre à Metz Littérature et Journalisme (5-7 avril) a accueilli, cette année, deux cent vingt auteurs. Parmi tous ces écrivains, Gabriella Zalapì invitée par la Librairie La Cour des grands, Michel Quint et Jeff Gelli invités par la Librairie Hisler-Even, nous ont raconté un peu de l’Italie.
Gabriella Zalapì est anglaise, suisse et italienne. Elle vit à Paris. Nous lui avons demandé ce que représente l’Italie pour elle. Elle nous a répondu : « la Sicile, où j’ai passé une partie de mon enfance, est mon lien affectif avec l’Italie, un lien viscéral, anachronique et fantasmé mais ce n’est pas une mélancolie, plutôt une forme de tension silencieuse, lumineuse et obscure, attirante et sensuelle ». Ainsi donc, dit-elle, « mon dernier livre Antonia journal 1965-1966* ne pouvait s’inscrire qu’en Sicile, île d’éternels nostos (en grecque le “voyage”, ndr), d’éternels retours à soi, fragmentés, incomplets, sur une terre impure et plurielle ».
Michel Quint n’a aucun lien familial avec l’Italie. Qu’est ce qui a bien pu le pousser à écrire Les aventuriers du Cilento * Voilà l’explication : « des études d’archéologie à l’université de Lille avec une professeure qui connaissait très bien les deux italiens à l’origine de la trame du livre et un père qui laissait trainer un traité sur Rome et la Grèce, m’ont donné le goût de l’Italie et m’ont fait écrire Bella Ciao en 1987. Puis la rencontre avec le peintre Sergio Vecchio m’a fait rentrer dans les arcanes de la vie du Cilento et surtout de Paestum et Agropoli ». Michel Quint nous dit qu’il aime l’Italie, qu’il pourrait très bien y vivre mais il choisirait plutôt Sienne pour son passé.
Jeff Gelli, l’auteur des Macaronis et des Macaronis 2 prépare le troisième volet 3 qui sortira en septembre. En avant-première il nous en a dévoilé les sujets : la déportation des Italiens de Talange dans un camp près de Trieste par les allemands, l’histoire de son grand oncle Felix depuis son engagement dans l’armée italienne de Mussolini jusqu’à son engagement dans la résistance et la vie de son frère que l’on envoie dans la Meuse. C’était le temps des déportations et des exils. Jeff Gelli, toujours très volubile et très en forme a reçu à Metz, un accueil chaleureux sur son stand.
Il sera présent à Thionville le 15 juin. A bientôt Jeff.
* les commentaires des deux livres sont dans le numéro de Mai de PassaParola Magazine
Philippe Poivret