À distance de treize années du terrible tremblement de terre qui a causé la mort de 309 personnes et fait d’innombrables dégâts matériels. La ville est encore très endommagée mais renaît un peu plus chaque jour. Des sommes pharaoniques sont dépensées pour sa reconstruction. L’église Santa Margherita, dite « église des Jésuites » en fait partie et rouvrira ses portes à l’été 2022
Chaque année, à l’approche du 6 avril, de nombreux titres de la presse transalpine consacrent des articles à la situation de L’Aquila (Abruzzes), rappelant le tremblement de terre qui a frappé la ville le 6 avril 2009. C’est le plus meurtrier qu’ait connu l’Italie depuis celui de l’Irpinia (Italie du Sud) en 1980, qui avait causé la mort de 2 900 personnes.
À distance de treize années du terrible tremblement de terre qui a causé la mort de 309 personnes et fait d’innombrables dégâts matériels, la ville est encore très endommagée mais renaît un peu plus chaque jour. Des sommes pharaoniques sont dépensées pour sa reconstruction. L’église Santa Margherita, dite « église des Jésuites » en fait partie et rouvrira ses portes à l’été 2022.
Depuis près de deux ans, Alessandra Valeri travaille à la réhabilitation de cette église située au cœur de la ville de L’Aquila dans le quartier Saint-Pierre. L’église, explique-Alessandra, date de 1636 et avait déjà résisté aux tremblements de terre de 1703 et de 1915.
Le montant des travaux s’élève à 3 millions six cent soixante-dix mille euros. Le travail le plus intéressant dans l’église est celui réalisé par les restaurateurs qui nous révèlent des chapelles d’une grande beauté où l’on a voulu, par choix culturel et historique, conserver les signes du tremblement de terre. Sur la gauche s’ouvrent les chapelles décorées de fresques du peintre Girolamo Cenatiempo. « Nous avons choisi d’opérer pour une restauration visible. Là où les fragments des effondrements le permettaient nous les avons réinsérés ». Les restaurateurs ont aussi travaillé sur les fresques, dont l’état de conservation était compromis par des importantes infiltrations d’eau qui avaient causé la présence d’efflorescences salines. En plus du nettoyage, il est nécessaire d’effectuer des phases ultérieures d’extraction du sel. Ainsi aujourd’hui les chapelles sont baignées de lumière.
Rita Vigliotti