AMITIES ITALO-LUXEMBOURGEOISES d’Esch-s.-A.
en collaboration avec les AIL-Luxembourg – www.amitalux.lu
organisent
Vu l’intérêt de ce tour (10 personnes max. sont autorisées), notre guide, le professeur d’histoire Antoinette REUTER a eu la gentillesse de proposer encore deux balades supplémentaires :
BALADE sur les traces du sculpteur Duilio DONZELLI à Esch
Samedi 10 avril 2021, à 10h30, ou
Dimanche 9 mai 2021, à 15h00,
rendez-vous près du portail du cimetière Saint Joseph, rue des remparts (en face de l’église Saint Joseph).
Prévoir de bonnes chaussures – le masque est obligatoire – visite guidée gratuite.
Duilio DONZELLI est né à Fossombrone, région des Marches (I) en 1882, d’un père cordonnier. La famille tient une modeste boutique. Après avoir appris sur le tas avec des patrons artisans l’art de tailler la pierre et de réaliser des fresques, il réussit à s’inscrire à l’Académie des Beaux-Arts d’Urbino en 1902, qu’il quitte en 1907, porteur d’une formation multidisciplinaire avec la qualification de professeur d’enseignement artistique.
Tôt engagé dans les mouvements sociaux – il est inscrit en 1904 en tant qu’anarchiste au Casellario politico centrale – il éprouve des difficultés à trouver un emploi à sa mesure. D’où le projet d’émigration.
Il arrive à Esch-sur-Alzette, en 1912, en compagnie de son épouse Jenny MARCHI, une institutrice diplômée de l’enseignement public italien s’exprimant parfaitement en français et de trois enfants Rosine (née à Cagli en 1907), Italo dit Pierre (né à Fossombrone en 1908), Dante (né à Cattolica en 1909). A Esch s’ajouteront Mario (en 1915) et Dora (en 1918).
Duilio DONZELLI exerce ses talents notamment dans le cadre du développement urbanistique de la Métropole du Fer. L’itinéraire permettra de découvrir les multiples traces de son savoir-faire subsistant dans l’espace public. Le sculpteur étant un homme engagé, l’émergence du communisme (1921), l’installation du fascisme en Italie (1922) l’amènent à prendre position. Ses opinions lui valent l’inimitié d’une partie des notables de la communauté italienne d’Esch-sur-Alzette, qui avec l’appui de ses relations luxembourgeoises réussit à faire expulser ce père de famille nombreuse en le présentant comme un individu dangereux et violent.
Cette « opération éclair » prend au dépourvu les personnalités de premier plan prêtes à plaider la cause de l’artiste, dont notamment les époux MAYRISCH et plusieurs architectes renommés (dont FLESCH) !
DONZELLI trouve refuge à Lacroix (Meuse) où il sera ultérieurement rejoint par sa famille (1925). Réhabilité en 1927, l’artiste choisit de ne pas retourner au Luxembourg, par fierté, mais aussi parce qu’il a trouvé en Lorraine le moyen d’exprimer la plénitude de son art. Dans le cadre de la reconstruction d’après la Grande guerre, il est chargé notamment de la mise en peinture de nombreuses églises et réalise divers monuments aux morts. Le département de la Meuse a reconnu, en 2019, l’importance de son œuvre en lui consacrant un itinéraire culturel spécifique – www.sitlor.fr/photos/818/818001856_d1.pdf .
Au printemps 1940, Duilio DONZELLI et sa famille se remettent en marche pour fuir l’assaillant nazi. Ils s’établissent à Valence dans la Drôme, en zone libre où commence une nouvelle période d’activité de l’artiste – www.masdubarret.com/?p=220.
Il y travaillera souvent en compagnie de son fils Dante, également peintre et sculpteur, qui reviendra cependant se réinstaller à Saint-Mihiel en Meuse et dont le témoignage a permis de redécouvrir l’œuvre de Duilio.
– Localement cette résurrection doit beaucoup, sinon tout, à la persévérance de la professeure-photographe Nelly MOIA, dont les publications ont médiatisé l’art de DONZELLI auprès d’un large public.
– A noter que les AIL ont été parmi les premiers intéressés à aller, en 1987, à la découverte de l’œuvre meusienne de DONZELLI et ont rencontré son fils DANTE (1909-1999) préposé à la grande et précieuse bibliothèque bénédictine de Saint-Mihiel.
– Enfin en 1991, les Postes luxembourgeoises ont consacré, dans le cadre de la série “architecture”, trois timbres à des mascarons eschois du sculpteur, dont l’un porte les traits de son épouse Jenny MARCHI.
Pour cette BALADE la visite guidée sera assurée par le professeur Antoinette REUTER, historienne.
Notre promenade nous mènera du cimetière Saint Joseph (monument de la famille RECKINGER en comparaison de trois autres monuments de prestige) à la rue de Rédange (rue du Canal) où se trouvaient le logement et l’école d’art de DONZELLI, mais aussi les cours d’italien de son épouse. Nous découvrirons ensuite les mascarons qui ont été édités comme timbres (rue de l’Alzette -Wisestrooss – rue du X Septembre). Enfin nous nous rendrons rue du Brill où siégeait La Fratellanza, la société de secours mutuel co-fondée par DONZELLI et dont les activités sont éventuellement à l’origine de son expulsion. Un nouveau mascaron a été découvert sur le viaduc, non loin de notre restaurant.
N.B.
Espérons que les restrictions du COVID ne seront plus imposées, ce qui nous permettrai de déjeuner au Restaurant «WELCOME» (menu portugais à la carte), 103, rue du Canal l’inscription est obligatoire auprès de
Marie-Thérèse Feltgen tél. 58 66 60 – fax 58 89 31 (responsable de la liste d’inscription)
Rita Biel tél. 621 21 89 29 – ritabiel@pt.lu
Lidia Bartolucci tél. 57 28 58 – ldorx@pt.lu
Vanna Colling-Kerg tél. 57 00 67 – 621 31 43 53 – fax 57 31 48 – vcolling@pt.lu
Parking sous la place du Brill ou bd Prince Henri !
(extrait du Bulletin AIL no 1 – 2021 de la 89e année des AMITIES ITALO-LUXEMBOURGEOISES d’Esch-s.-A. en collaboration avec les AIL-Luxembourg)