Le danseur et chorégraphe italien Giovanni Zazzera, directeur chorégraphique et interprète dans “Art. 13” nous raconte la création autour de «Migration/Immigration», en programmation au Trois C-L les 3 et 4 janvier 2018.
La pièce « Article 13 » inspiré a la de la Déclaration universelle des droits de l’homme aborde le thème de la migration dans un contexte actuel. A quoi tu as pensé en créant la chorographie ?
La création chorégraphique s’est faite sous forme de partage et de collectivité au sein de notre groupe. Nous nous sommes tout d’abord réunis afin de nous écouter, de raconter nos histoires, nos ressentis et nos points de vues vis-à-vis des thématiques de la migration et de l’immigration. Nous avons ainsi partagé nos récits, réuni nos vécus migratoires, essayant de les comprendre et de voir comment nous pourrions aborder cette thématique. Ainsi, avant de commencer un travail d’écriture chorégraphique, nous avons vécu quelques expériences de recherche “insolite”, proposées et guidées par Sandy Flinto et Pierrick Grobéty. Des recherches qui nous ont amenés à vivre des expériences humaines, imprégnés par des ressentis, des sensations et des émotions qui ont enrichi le propos global et accompagné la recherche de la qualité et de l’écriture du mouvement. Dans la création et la conception chorégraphique, ma première pensée se porte tout d’abord sur la rencontre de l’humain qui est en face de moi. Il me tient à cœur de pouvoir laisser surgir l’être humain avant de laisser place à la danse, faire apparaître le mouvement vrai, instantané et le travailler dans son expression, son intensité et sa forme. Dans le processus de travail, le danseur évolue dans sa singularité donnant naissance à des qualités propres, ses ressentis et ses émotions, en y apportant son partage et son propre langage. Comme un voyage, la chorégraphie migre de corps en corps, s’appropriant des cultures, d’échanges et de rencontres entre danseurs pour ainsi créer le mouvement et inviter la danse à s’y abriter.
Comment l’art en général et la danse en particulier peuvent contribuer à la compréhension du phénomène des migrations ?
Je ne pense pas que nous essayons d’apporter une compréhension au phénomène migratoire, mais nous tentons de partager un des vastes regards possibles que peut apporter notre société, provoquer un voyage qui puisse créer un partage qu’il soit visuel, émotionnel ou sensoriel par le biais de nos arts.
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(picci)